Adaptée du roman éponyme de Laurent Seksik (que l’on retrouve au scénario), cette bande dessinée retrace les six derniers mois que l’écrivain Stefan Zweig passe à Petrópolis, au Brésil. En 1934, ayant compris ce que Hitler ferait des juifs, il a quitté sa Vienne natale avec la douce Lotte. Mais, malgré des années d’exil, le tourment ne le quitte pas. Comment continuer de vivre quand tous les siens périssent dans de si atroces souffrances ? Lotte veut croire en l’avenir. Pas lui. Il a bientôt 60 ans, elle, trente de moins. Mais son amour est si intense qu’elle accepte de mourir avec lui. Les dernières pages sont bouleversantes. Le dessin de Guillaume Sorel, tout en couleurs, nous fait croire un instant que l’on est dans un nouveau roman de l’écrivain autrichien… Hélas, non !
Les derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik et Guillaume Sorel. Éd. Casterman, 88 pages, 16 euros.