Augmenter son tour de poitrine à la pause-déjeuner

Prendre une taille sans intervention chirurgicale, c’est à présent possible. « Causette » a consulté le Docteur Kassab, chirurgien, seule profession habilitée à pratiquer cette « opération ».

La méthode est ultra simple : après avoir vérifié par mammographie qu’il n’y a pas de contre-ordre, on injecte du Macrolane dans les seins de la « patiente ». Ce dispositif médical est composé d’une seringue pré-remplie d’acide hyaluronique – non animal – et d’eau. Il n’est pas soumis à l’« Autorisation de mise sur le marché » car ce n’est pas un médicament. Le laboratoire suédois Q-Med, qui exploite cette marque, a simplement reçu un « marquage CE », qui ne nécessite aucun essai toxicologique ou clinique (!).

L’intervention dure une heure environ, on applique un anesthésiant local et le chirurgien injecte le produit. Pas plus de cent grammes par sein -vu le coût, c’est préférable. Tant pis pour les bonnets D. Mais le résultat est immédiat et l’on peut reprendre le boulot dès la sortie du cabinet.

Si l’acide hyaluronique existe depuis une petite vingtaine d’années, il était jusque-là réservé au comblement des rides. Pour l’augmentation mammaire, le recul chirurgical n’est, à ce jour, que de deux ans (huit pour la Suède). La particularité de ce produit est d’être éliminé naturellement par le corps, ce qui implique que le gonflement des seins ne durera, au maximum, que 18 mois. Après, pffft ! Retour aux gants de toilettes…

À 4500 euros l’intervention, ça fait du 250 euros par sein et par mois. Un brin chérot. D’autant que le Docteur Kassab recommande une première « révision » au bout d’un an à peine.

Mais c’est là que vient la question fatale : comment peut-on être sûr que le corps évacuera également le contenu de chaque sein ? Et si y’en a un qui se vide plus vite que l’autre ? Le Docteur Kassab croit me rassurer : « C’est impossible ». Si c’est lui qui le dit… N’empêche, en l’absence d’arguments plus étayés, on ne se permettra de conseiller que le doute et la prudence.

Photo : Marc Rivière

Publié dans Causette #1 – Mars/Avril 2009.

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