Delphine, 30 ans, est lasse de son union avec Jean-Jacques, de vingt ans son aîné. Elle s’ennuie dans cet univers trop bling-bling et plan-plan. Elle s’apprête à le quitter quand il fait une crise cardiaque dans leur piscine, au Touquet. Elle le laisse mourir en mangeant une part de tarte aux abricots et va rejoindre le jeune José qui, le matin même sur la plage, lui a remis la libido en marche. C’est un premier roman, érotico-pornographique, qui n’use d’aucun poncif sur la féminité. L’héroïne n’est ni victime, ni amoureuse, ni soumise, mais pleine de désirs charnels et de pulsions morbides. On suit sa découverte de la sexualité sans concession et sans faux- semblants. Et avec pas mal d’émotions, il faut bien l’avouer.
Le Goût du désamour, de Delphine Solère.
Éd. La Musardine, 240 pages, 16 euros. (Réservé aux adultes.)
Publié dans Causette #41 – Décembre 2013